Les bons gestes de prévention
La palpation
Le milieu médical encourage les femmes à pratiquer une autopalpation de leurs seins, à l'âge adulte comme lorsque l'on est plus jeune. L’autopalpation bien que non considérée comme une méthode de dépistage permet de vous sensibiliser à votre santé mammaire et de constater :
- Une modification de votre sein, couleur,aspect de la peau, modification du téton ou de l’aréole. Ce sont tous ces critères qui doivent vous conduire chez votre médecin traitant.
- Une douleur mammaire, des ganglions dans l’aisselle, des nodules dans le sein doivent vous alerter pour consulter.
Nous recommandons de pratiquer une autopalpation une fois par mois, toujours à la même période et plutôt en début de cycle menstruel.
La mammographie
Une mammographie est une radiographie des seins. Elle permet notamment de détecter des cancers de petite taille (quelques mm) que vous ne pourrez peut être pas détecter à la palpation.
A la fin de l’examen, le radiolologue donne les premiers résultats qui seront confirmés par courrier après lecture par un deuxième radiologue. Un examen complémentaire peut être demandé comme une échographie, une biopsie ou une IRM.
L’échographie mammaire
L’échographie mammaire utilise des ultrasons pour produire des images de l’intérieur du sein et vient en complément de la mammographie. Elle est indolore et permet de voir la nature des nodules (liquide ou solide) vus à la mammographie.
L’IRM
L’IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) est un examen réalisé grâce à un grand appareil cylindrique, composé d’un aimant très puissant. Cet appareil produit des images précises des organes à observer.
C’est un complément d’information de la mammographie ou de l’échographie. Elle permet de préparer une biopsie et même de vérifier l’état d’implant mammaire.
L’IRM ne permet pas de voir si la tumeur est vraiment bénigne ou maligne. Seule «l’anapath» permet d’identifier vraiment si la tumeur est cancéreuse.
La biopsie
Une biopsie consiste à prélever une partie des tissus d’une anomalie au niveau du sein, identifiée au préalable par des examens d’imagerie (IRM).
Elle permet après analyse au microscope (examen anatomopathologique dit « anapath ») d’identifier de façon certaine la tumeur cancéreuse.
Les nouvelles techniques de dépistage
- L’angiomammographie* est une technique relativement récente (2007). Il s’agit d’un examen mammographique avec injection intraveineuse de produit de contraste iodé. Les produits de contraste sont utilisés depuis de nombreuses années en scanner et en IRM pour explorer l’angiogenèse** des cancers du sein afin d’améliorer la détection tumorale et de différencier les tumeurs bénignes des tumeurs malignes."
* Contrast mammography : principles, applications
C. Balleyguier*,**, A.M. Tardivel*, J. Arfi-Rouche*, E. Pottier*, C. Dromain*
* Service de radiologie, Gustave-Roussy, Villejuif .** IR4M, UMR 8081, université Paris-Sud, Orsay.
** angiogenèse : formation de nouveaux vaisseaux qui engendre la prolifération des cellules cancéreuses
L’hôpital de La Croix Rousse (à Lyon-69) fait partie des 3 centres en France proposant la macrobiopsie sous angiomammographie en alternative à la macrobiopsie sous IRM avec l’Institut Gustave Roussy à Villejuif et le Centre d’Imagerie Médicale des Portes de l’Oise à Creil.
Cela permet un raccourcissement considérable du délai de prise en charge des patientes, entre le moment du diagnostic et la prise en charge chirurgicale et/ou oncologique. Cela permet également une gestion optimisée du bilan pré-thérapeutique, avant la mise en place des traitements.
- La tomosynthèse (HAS 28 nov 2019) : C’est une technique d’imagerie qui, appliquée à la mammographie, permet d’obtenir une image reconstituée en trois dimensions, grâce à un algorithme mathématique. Une radiographie à rayons X des glandes mammaires prise par le dispositif se base sur la tomographie (PET) pour le diagnostic, ce qui offre de nombreux avantages. Le dispositif peut detecter des lésions infimes de la taille de 1,5 mm."